Les poulets n'ont pas de stress...
28 avril 2007
Hier soir nous sommes allés au cinéma pour nous détendre…euh..c’est à dire que on n’a pas choisi le bon film. En fait si, on avait envie de voir ce film là mais question « détente » on aurait dû s’orienter vers « Les vacances de Mr Bean » !
Ce qu’on voulait voir c’est « We feed the world » (Le marché de la faim). Rien que le titre hein ?
Tout ce que nous offre le réalisateur du film, des individus peu recommandables comme nous le savent déjà. Mais encore une fois les images percutent davantage que ce qu’on peu lire ici et là. Sa projection devrait être obligatoire dans touts les chambres d’agriculture de France et dans toutes les sections de la FNSEA…faut pas rêver !
Nous vivons dans un monde qui ne sait plus ce que « vivre » veut dire. Plutôt, les dirigeants du monde (1) ne le savent plus et, en entendant les propos du PDG de NESTLÉ, c’est pas vraiment leur préoccupation : « Ce que nous mangeons n’a jamais été aussi bon, nous n’avons jamais été aussi riches, nous n’avons jamais été en meilleure santé et nous n’avons jamais vécu aussi longtemps qu’actuellement. Nous avons tout ce que nous désirons ».
Ben dis donc, heureusement que le paysan sénégalais ou bengali n’a pas la possibilité d’aller « se détendre au cinéma » !
Plus ambigus les propos du directeur général de PIONEER Europe : « J’obéis à toutes les injonctions de PIONEER mais je sais qu’avec ces pratiques le monde court à la catastrophe »…et de le voir s’extasier devant les aubergines de paysans roumains qui n’utilisent pas encore les graines hybrides de PIONEER : « Je préfère ces aubergines car elles sont plus goûteuses mais elles ont disparaître car demain les paysans roumains devront passer par PIONEER pour semer »…
Ce mec, c’est un schizophrène cool…(Le trouble essentiel de la schizophrénie est constitué par la perte de contact vital avec la réalité )
Et toutes ces blessures que nous infligeons (qu’ils infligent !) (1) à la planète, blessures dont les êtres qui y vivent sont atteints dans leur chair et dans leur dignité. Mais, comme dirait le PDG de NESTLÉ, « le rôle du chef de l’entreprise NESTLÉ c’est de faire en sorte qu’elle pérennise ses profits pour le plus grand bonheur de ses 275 000 collaborateurs » ! La courbe des profits n’a que faire des moyens utilisés pour la faire grimper…
Je vais pas vous raconter le film. Allez le voir et conseillez le à ceux de vos ami qui ont des doutes sur la réelle organisation du monde.
Moralité : ceux qui détiennent le plus d’argent dans le monde, ce sont les pauvres et c’est bien là qu’il faut aller le chercher…à n’importe quel prix !
(1) Y’en a marre de dire que « nous sommes, nous, habitants de la planète dans leur ensemble, responsables de ce qui nous tombe sur le coin de la gu… ! C’est pas vrai ! On sait qui sont les responsables de tout ce bordel ! Raison de plus pour ne pas voter Sarko le 6 mai (fallait bien que je la place celle-là !).