Gasland (suite)
C’est parti ! (et vous ne le savez pas!)
En catimini bien sûr…ni les collectivités locales, ni les autorités préfectorales n’ont été informées. C’est un comble ! Et pourtant, suite à l’autorisation-Borloo (Permis de NANT, arrêté du 1er mars 2010) la société américaine « Schuepbach Energy LLC » va rechercher des gisements de gaz de schistes sur le plateau du Larzac.
De quoi faire bouillir le sang de notre José Bové national ! Mais pas que…car quand on sait de quelle manière l’exploitation de ces gisements s’effectue, les Aveyronnais ont du souci à se faire ! Mais pas que…car, signés par Jean-Louis Borloo, les trois permis exclusifs de recherche (Permis de Montélimar ; permis de Nant ; permis de Villeneuve de Berg) dessinent un gigantesque V de Montélimar au Nord de Montpellier, remontant à l’Ouest le long du parc naturel des Cévennes ! Mais pas que… un permis d'exploration pour un gisement dans le Nord-Pas-de-Calais a été attribué à une compagnie australienne. Ce permis s'ajoute à cinq autres : deux en Lorraine, un dans le Jura, un près de Saint-Etienne (Loire) et un à Gardanne (Bouches-du-Rhône). GDF Suez s'intéresse aussi au dossier et devrait mener des explorations en Ardèche. Enfin, au cœur du Bassin parisien, un projet concerne un potentiel de ressource de près de 400 Mbep (millions de barils équivalent pétrole)
En un mot, toute la population française va être confrontée à des recherches et à des exploitations dont elle n’a jamais entendu parler et qui n’auront fait l’objet d’aucun débat public !
Pour vous faire une idée des risques écologiques majeurs induits par cette course à outrance à l’énergie, reportez-vous au texte de Corinne Lepage ICI et aux liens figurant dans le message du 10 décembre « Gasland » ICI.
Extrait du papier de Corinne Lepage :
"Cette méthode (la fracturation hydraulique) consiste à envoyer de l'eau et du sable sous pression dans le puits pour libérer le gaz. Cette fracturation hydraulique de la roche-mère n'est rendue possible que grâce à des tonnes de produits chimiques.
Selon le Département de la protection de l'environnement de Pennsylvanie, un cocktail chimique à base de produits cancérogènes, reprotoxiques et mutagènes (entre autres, le benzène et ses dérivés, les éthers de glycol, des acides, le formaldéhyde, le toluène, le xylène, le naphtalène…) est utilisé avec les conséquences évidentes pour les milieux aquatiques, la chaîne alimentaire et la santé humaine.
Il faut 10 000 à 15 000 m3 d'eau par puits, d'où des conflits d'usage potentiels évidents. Si une partie seulement de l'eau utilisée est récupérée dans de vastes bassins de récupération aux fins de traitement, 10 à 50% de l'eau ne l'est pas et pollue directement les nappes.
L'eau n'est pas seule en cause. La pollution atmosphérique est considérable du fait du torchage qui génère non seulement du CO2 (d'où la question de la réalité de l'impact dur la réduction des gaz à effet de serre), mais aussi des émissions toxiques dans l'atmosphère (NOx, particules fines, etc.)."
Quand
les élites se mettent à vouloir le bonheur de leurs "sujets" malgré
eux, on se rend tout de suite compte qu'ils œuvrent avant tout pour le
bonheur de leurs amis de la finance et de leurs comptes en banque.
Quant au devenir de la planète et des générations futures, laissons ça à un prochain "Grenelle de l'environnement"...
Du gaz au robinet!
Des torrents de gaz drainés par des milliers de camions. Une activité
qui, ajoutée aux rejets des raffineries, pollue plus que le tout le
trafic automobile de la ville de Fort Worth (752 000 h, Texas).
L'exploitation du gaz nécessite ce type d'installation tous les 500m, ce qui amènera dans nos campgnes françaises ce type de paysage photographié par satellite au-dessus du Colorado:
Allez visiter le Larzac avant l'irrémédiable!