Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
HUMEUR...
25 février 2011

Gers toujours...

À la vôtre!

Dans "Route 124" du 24 février 2011 (Béatrice Millésime)

Sujet constant de préoccupation, la pollution sur le bassin versant du Gers fait l’objet depuis six ans de différentes actions dont la première, dite « action test », proposait aux agriculteurs de nouvelles méthodes de travail. Ayant pris fin en 2007, cette action a été suivie d’un programme ambitieux de réduction des produits phytosanitaires dans la rivière Gers et ses affluents, le Sousson, le Cédon et l’Arçon. Ce programme d’actions territoriales (PAT) avait pour objectif la réduction de 40 % des produits phytosanitaires en cinq ans. Considéré comme inaccessible, cet objectif a été abandonné l’an dernier. .

Les mesures agro-environnementales (MAE) proposées ont suscité peu d’engouement. Résultat : « on n’a pas vu réellement d’évolution ni de baisse notable des molécules », explique un proche du dossier. Les herbicides maïs se retrouvent toujours en grande quantité dans les rivières. Parmi eux, l’atrazine, un herbicide interdit en France en 2003 et officiellement banni de l’Union européenne depuis 2004. Vu les quantités détectées dans l’eau, la présence d’atrazine ne peut être assimilée à du relargage c’est-à-dire du stockage de molécules anciennes dans les eaux. « Il y a une utilisation illégale de l’atrazine, que l’on retrouve essentiellement dans le Sousson » explique-t-on au conseil général. « Le Sousson traverse un territoire d’environ 15 000 ha. Il est donc difficile de savoir qui l’utilise »

Du côté de la chambre d’agriculture, le discours n’est guère plus encourageant. « Pour nous, l’atrazine est un problème réglé, c’est interdit de l’utiliser, point » indique l’un des responsables du service technique. 

Dans la mesure où le territoire Gers Amont recense 5 captages d’eau potable et 30 000 abonnés, l’amélioration de la qualité de l’eau des rivières, utilisée pour l’alimentation en eau potable, reste un enjeu d’importance.

Sur les 72 prélèvements effectués en 2010 sur le Gers et ses affluents par le conseil général et l’agence régionale de santé, 40 molécules ont été détectées sur 125 recherchées. 10 d’entre elles ont été considérées comme fréquentes et prioritaires. Il s’agit d’herbicides maïs essentiellement : l’acétochlore, l’atrazine, le bentazone, le métolachlore, l’ aclonifen, le diméthénamide, le mésotrione, le nicosulfuron, le glyphosate et l’AMPA, son produit de dégradation, ainsi qu’un insecticide, l’imidaclopride, utilisé depuis que le carbofuran a été retiré du marché après le Grenelle de l’environnement.« Nous avons toujours dit que les MAE n’étaient pas la panacée », souligne un responsable du conseil général. « Notre problématique sur le territoire est l’érosion. Nous avons essayé d’y répondre en diminuant les intrants dans les rivières, cela n’a pas marché. Les nouvelles MAE étaient peu incitatives et il a manqué de dynamisme sur le terrain. Nous espérons relancer les choses en proposant des changements de pratiques culturales. »

Voir l'intégralité de l'article de "Route 124" ICI  


Publicité
Publicité
Commentaires
S
Entendu de la bouche de monsieur Savary, éleveur à la ferme du "Hourcot"Ornézan: "Je pratique le semis direct depuis plusieurs années. Mes voisins voient bien ma manière de faire et les résultats obtenus. Ce n'est pas pour ça qu'ils bougent!"<br /> <br /> L'agriculture traditionnelle....pardon, chimique et intensive voulais-je dire, a encore de beaux jours devant elle.<br /> Les paysans conscients des méfaits des pratiques actuelles sont encore des "pionniers" mais, bon, faut y croire, pas vrai?
Répondre
Publicité