Ça sent le Sapin...
... comme dirait Montebourg!
Enfin, ça sent le sapin surtout pour nous, les parias du système économique hollandais. Parce que le Sapin Michel vient de nous le répéter sur Inter ce matin, au cas où on serait dur de la feuille, pas question d'infléchir le "Pacte de Responsabilité" mis en oeuvre pour fourguer 50 milliards d'euros aux entreprises. Vous savez, le travail qui coûte trop cher! Tu baisses le coût du travail, tu crées de la croissance et hop! l'emploi coule à flot comme le champagne lors des réceptions à l'Élysée. Par un cheminement de l'esprit fort alambiqué, Michel Sapin en arrive à dire que "l'austérité crée de l'emploi". Super Sapin le Michou!
Le Pacte de Responsabilité doit devenir une réalité a martelé le Sapin passé de l'Emploi aux Finances. Et de répéter que le financement du-dit pacte ne se fera pas par l'impôt. Français, soyez rassurés, le nouveau ministre des finances ne viendra pas vous faire les poches pour donner la monnaie qu'il y trouverait aux patrons actionnaires.
Des économies! C'est par des économies qu'on retrouvera la croissance. Et les économies, c'est dans les dépenses publiques qu'ils vont qu'on va les faire. D'ailleurs un des signes forts de Hollande et de Valls lors de la constitution du nouveau gouvernement, c'est d'avoir passé à la trappe le ministère de la Santé! Disparue la Santé! On va refiler ça aux assurances privées, elles attendent ce moment depuis tellement longtemps...
Un Arnaud Montebourg et un Michel Sapin "à l'offensive" dans un gouvernement de combat, sabre au clair, à la poursuite de la réussite de l'Allemagne. Car ce que l'Allemagne a su faire, nous saurons le faire itou! "Nous avons besoin de réorienter l'Europe" dit Montebourg. "Trouvons un rythme adapté pour trouver le bon chemin" lui répond sous forme de raffarinade Sapin. C'est bien parti! Il suffit de se rappeler ce que disait leur mentor avant son intronisation: "Je renégocierai le traité budgétaire européen" pour comprendre ce que signifie l'expression "parler pour ne rien dire".
Et puis le mot de la fin revient à leur camarade de parti Pascal Lamy: "à ce niveau de chômage il faut aller vers davantage de flexibilité, et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au smic ». (Le Monde). Ben tiens! Une méthode radicale en attendant le rétablissement de l'esclavage.
Pourquoi Valls n'a-t-il pas proposé Lamy ministre d'État à la tête d'un super ministère de l'emploi et des finances?