Le 6 juin à Castelnau Barbarens.
70 à 80 personnes ont répondu à l'appel du "Collectif Tuilerie" revendiquant plus de démocratie concernant les projets importants de la commune. En l'occurrence il s'agit d'un projet de lotissement (OK! je sais... faut pas employer le mot! Mais qu'est-ce d'autre que la construction de 10 logements sur un espace réduit?) déjà discuté sous l'ancienne équipe municipale et repris par la nouvelle, élue en mai 2014.
Une ambiance bon enfant, des discussions passionnées sur la destinée de cet "espace nature" voué à une opération immobilière loin de faire l'unanimité au sein de la population.
Ce que est dénonce le collectif, organisé, depuis le 5 juin, en "Association Sauvegarde et Avenir de Castelnau", c'est le lieu d'implantation du groupe de logements sur le site de l'ancienne tuilerie au pied du village, le manque d'harmonie architecturale entre le "bourg de caractère" et le projet proposé par le "Toit Familial de Gascogne" et, surtout, le manque de démocratie concernant un projet qui aura un impact important auprès des habitants du village.
L'association "Sauvegarde et Avenir de Castelnau" s'est positionnée comme n'étant pas concernée par le projet tel qu'il a été présenté. Ce qu'elle attend, c'est une concertation de la population castelnausienne avec les élus sur le devenir du terrain de l'ancienne tuilerie afin d'aider à l'émergence de projets différents (y compris de projets d'urbanisme!). Elle demande donc au conseil municipal de se prononcer sur le principe d'une consultation des Castelnausiens, avec leurs élus, pour discuter du devenir du site de l'ancienne tuilerie.
Un article paru dans "Le Monde" du 9 juin mérite d'être versé au dossier:
« Les travailleurs sociaux en zone rurale font face à un accroissement des demandes de personnes en situation d’exclusion » note la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion (Fnars). Au Secours catholique, on constate « un durcissement des situations de pauvreté, avec des restes à vivre de plus en plus faibles ».
« Dans l’imaginaire collectif, la pauvreté des champs semble plus supportable que celle des villes » rappelle Bernard Schricke, directeur de France-Europe Secours Catholique.
En campagne, la précarité vaut assignation à résidence. Lorsque la voiture devient trop coûteuse, la rareté des transports en commun complique l’accès aux services publics et à toutes les formes d'aide. Honorer un rendez-vous d’un quart d’heure au Pôle Emploi situé à 30 kilomètres du domicile peut prendre la journée si le car scolaire est le seul mode de transport disponible. « Dans certains départements, les assistantes sociales ne se rendent plus au domicile, note M. Pagès. Nombre d’entre elles sont proches de la retraite, et ne sont pas remplacées. Aux déserts médicaux vont s’ajouter les déserts sociaux. »
Offrir à des familles précaires la possibilité de se loger à moindre coût tout en sachant qu'il y a de fortes probabilités que leur situation s'aggrave davantage devrait interroger nos élus au-delà de la simple envie de "faire venir du monde"...
Il serait peut-être temps de mettre un terme à l'idée que la pauvreté serait plus supportable en milieu rural.