L'évolution des espèces de salopards...

Le dossier de la semaine de "Politis" est consacré à l'offensive créationniste aux USA et en France. Les créationnistes remettent en cause la théorie de l'évolution de DARWIN.
Dans l'entretien avec Patrick TORT*, la question "qu'en est-il du succès du darwinisme social et des liens entre créationnisme et libéralisme" amène des réponses que je possédais mais sur lesquelles j'avais du mal à mettre des mots...

Il faut dire que l'expression "darwinisme social" est une découverte pour moi!

Aussi, fort de cette découverte, je suis allé à la pêche aux renseignements tant il est important de s'instruire par les temps qui courent! Et je ne suis pas déçu du voyage effectué à travers sites, revues et bouquins...Je maîtrisais le "darwinisme social" sans le savoir! Un peu comme M. JOURDAIN qui etc..

DARWIN, je connais...un peu...suffisamment pour que je sache à qui j'ai à faire!

AVERTISSEMENT:

Darwin traite de tout sauf de la société des hommes. Darwin a combattu jusqu'au bout toute récupération sociale de sa théorie. Les vues racistes qui ont pu être déduites de la théorie darwinienne de la sélection naturelle n'ont jamais été partagées par son auteur.

Le "darwinisme social", expression sans aucun sens lorsqu'on se réfère à l'avertissement ci-dessus, consiste pour certains "margoulins" à étendre la théorie de DARWIN au champ social: "dans la vie économique comme dans le développement biologique, la règle suprême était la survie des plus aptes". "Toute protection artificielle des faibles est un handicap pour le groupe social auquel ils appartiennent, dans la mesure où cette protection a pour effet d'alourdir le fonctionnement du groupe et, donc, de le mettre en position d'infériorité face aux groupes sociaux rivaux". (Spencer: "sélection des plus aptes").
Autrement dit, l’élimination des pauvres est le moyen utilisé par la nature pour améliorer la race. La qualité de la famille humaine sort renforcée de la disparition des faibles et des déshérités.

Ça ne vous fait pas tilt?

Les mesures prises par notre gouvernement sont dans la droite ligne de cette idéologie barbare! Ces tenants du libéralisme à outrance sortent tout droit de la cuisse des Spencer, Milton Friedman (1) et D. Rockefeller (2), chantres de la loi du plus fort...

La liberté, c’est le droit de dépenser à sa guise, et de voir l’Etat prélever et dépenser le minimum de nos revenus, tel est le crédo  de la pensée néo-libérale. Que se passe-t-il actuellement sinon que Sarkozy et sa bande (3) n'ont cesse de répéter que l'État doit se désengager du "bizeness" réservé au privé, pardon, aux créateurs!!!...L’économie dite de l’offre est la manifestation moderne de cette thèse. Elle soutient que, aux Etats-Unis, les riches ne travaillent pas parce que l’impôt prélève une trop grande part de leurs revenus. Donc, en prenant l’argent des pauvres et en le donnant aux riches, nous stimulons l’effort et, partant, l’économie. C'est-t-y pas beau!
Le darwinisme social est politiquement utilisé par le libéralisme classique, conservateur, pour justifier de la non-intervention de l'Etat dans le domaine économique et social, intervention qui est considérée comme étant handicapante pour la Société.

Les intellectuels de la Nouvelle Droite ne s'y sont pas trompés qui ont tenté d'emblée d'annexer à leur profit cette nouvelle discipline susceptible, espéraient-ils, de justifier biologiquement l'inégalité des races et, ce faisant, de fonder une morale sociale élitiste. Très dangereuse sur le plan politique la théorie du darwinisme social élaborée par Herbert Spencer a servi par exemple à justifier la ségrégation entre noirs et blancs aux Etats-Unis.

Comment faire comprendre à nos semblables qu'une politique de ségrégation (voire d'extermination!) est en route avec leur propre bénédiction? Comment se fait-il que des yeux faits pour voir, des cerveaux faits pour analyser, décortiquer, traquer les embrouilles, ne sont pas fichus de mettre à mal l'icône de cette idéologie qui les mène à leur perte?

"Darwinisme social"...une expression qui m'entraîne vers des explications nauséabondes de pratiques économiques faisant fi de l'intelligence au service de l'humanité....encore une fois, je ne connaissais pas ce terme (ben oui!).
Je suppose que certains parmi mes petits camarades lecteurs découvrent eux aussi quelque chose. Je les incite vivement, comme je le fais, à mettre le nez dans le "caca", l'odeur de la medre n'a jamais tué personne...

En apothéose, la solution proposée par la Bible :

les pauvres souffrent en ce bas monde, mais ils seront magnifiquement récompensés dans l’autre.

*Directeur de l'institut Charles DARWIN International

(1) L’économiste Milton Friedman est, avec Friedrich von Hayek, un des piliers de l’école de Chicago. A partir des années 1960, les « Chicago boys » ont diffusé les idées néolibérales à travers le monde, des Etats-Unis de Ronald Reagan au Royaume-Uni de Mme Margaret Thatcher, en passant par le Chili de M. Augusto Pinochet

(2) D. Rockefeller: « La variété de rose “American Beauty” ne peut être produite dans la splendeur et le parfum qui enthousiasment celui qui la contemple qu’en sacrifiant les premiers bourgeons poussant autour d’elle. Il en va de même dans la vie économique. Ce n’est là que l’application d’une loi de la nature et d’une loi de Dieu. »

(3) Lire "La face cachée d'une droite décomplexée" par Paul Ariès dans "Le Sarkophage" N°2

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Comments

[laouen]

merci la Bible!
et le pire, c'est qu'on aura beau gueuler çà ne servira à rien!
tout autour de moi, à l'usine, on est heureux que Sarko soit président! car y en a ras le bol de ceux qui sont payés plus que nous à ne rien foutre...
l'ouvrier, même exploité, est heureux, car il travaille, il se sent digne, et aimé de son président qui vante tant les mérites du travail...
Pétain...
euh, pardon! pu*tain! où va le monde...