Le berceau de la démocratie...
On ne peut pas dire que les bonnes fées se soient bousculées pour se pencher sur ce berceau là!
Il y a bien longtemps, Ulysse et ses potes étaient à des années lumière de s'imaginer qu'un jour banquiers, traders et charognards de tout poil mettraient autant de coeur à malmener leur civilisation et leur démocratie naissantes.
Ils s'imaginaient encore moins qu'on exigerait des uns qu'ils expient les fautes des autres...Les détenteurs de l'argent demandent à leurs serviles détenteurs du pouvoir de faire cracher les démunis! C'est ce que le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet,
appelle prendre des mesures "courageuses" pour
réduire le déficit budgétaire et la dette!
Jean-Claude Trichet et DSK, pithies des temps modernes prédisant catastrophes et malédictions aux masses si elles rechignent à donner leurs écus aux tout puissants spéculateurs...
Ne fermons pas les yeux. C'est déjà ce qu'il se passe ici, chez nous.
"Et alors madame Lagarde, pensez-vous que ce qui arrive à la Grèce peut se produire en France?"
"Que nenni mon cher monsieur Demorand, la France est à l'abri gna gna gna gna...". Bref, la langue de bois habituelle destinée à endormir le bon peuple.
Pourtant, les dispositions prises sous couvert de réduction des dépenses publiques, les "réformes" des retraites, la priorité donnée au bouclier fiscal au détriment du bouclier social...c'est quoi? Sinon qu'un plan de rigueur enrobé de vaseline? Et si l'opposition aux mesures gouvernementales s'avérait plus ferme, nul doute que la vaseline céderait la place aux matraques de la répression...j'exagère? Prenez le temps de faire un peu de science fiction avec ces éléments là et vous conviendrez que la fiction ne saurait tarder à rejoindre la réalité!
Et à propos de solidarité, que penser d'une Europe qui n'hésite pas à profiter de la Grèce en lui accordant un emprunt d'usurier en faisant "un joli
bénéfice" selon les propres termes de Christine Lagarde:
"Alors, Christine Lagarde explique que cette aide,
comme celle accordée aux banques par exemple, ça va rapporter de
l’argent à l’ État français ! Ces 6,9 milliards d’euros, l’ État devrait
en effet les emprunter sur les marchés pour les prêter, ensuite, pour un
temps, à la Grèce. Comme la France emprunte à 1,5% et qu’elle prêterait
à 5% à la Grèce, elle ferait même un joli bénéfice sur l’opération. 150
millions d’euros, dit ont. S’enrichir sur le dos des Grecs, le dire
ainsi, ce n’est peut être pas très habile !" (La Tribune 26/04/2010)
Que cela est joliment dit!
PS: je me rencarde sur ces fameuses agences de notation dont on n'entend jamais parler et qui sortent du chapeau histoire de montrer du doigt au bon peuple ébahi les mauvais élèves du système économique môôôndial...m'est avis que c'est ceux qui disent qui sont!