"Destruction créatrice"

Jolie la formule! Elle est d'Alain Madelin pour expliquer la "crise". Gonflé de dire ça devant Xavier Mathieu des "Conti" sans se prendre un "pain" dans les gencives!
Fondateur du groupuscule d'extrême droite "Occident" (avec ses potes Longuet, Novelli et Devedjian), voyou notoire condamné pour vol, détention  et usage d'armes, ce Madelin là avec ses airs de Rambo nous balance le concept  de "Destruction créatrice"...
D'abord il a fallu le sortir du placard l'avocat (encore un!) parlementaire/ministre de Giscard. Depuis son retrait de la vie politique en 2006, c'est plutôt silence radio. Ben voilà, un Pujadas en mal d'émotion est allé le chercher pour l'asseoir à la même table que Xavier Mathieu après l'émission "Fric, krach et gueule de bois : Le roman de la crise".

Je ne m'attarderai pas sur le contenu de l'émission qui, s'il explique assez bien les mécanismes d'un système ayant entraîné la crise (et notamment la vraie crise, celle subie "toujours par les mêmes") se garde bien de remettre en cause le dit système.

Plus intéressant le débat qui s'en est suivi. Comment ne pas être ébranlé par les propos humanistes d'un Xavier Mathieu qui se demande ce qu'il fait là, au milieu d'un parterre d'invités qui ne connaissent de la "crise" que ce que veulent bien leur en dire leurs journaux quotidiens ou les marionnettes du JT. Rejoint par la fougue de Juliane Charton, à eux deux ils ont apporté une sacrée dose d'émotion (1) à un débat qui s'enferrait dans une didactique savante de l'explication de la crise.

(1)mais bon, l'émotion, c'est pas une valeur marchande...sauf pour la MGM!

Et voilà Toto qui se pointe avec son concept de "Destruction créatrice".

"Une crise de la finance folle ? Pas du tout, tonne Alain Madelin.  Très en amont de tout ça, il y avait " les meilleures intentions du monde ".   Ben oui, le  gouvernement américain  a exigé des banques qu’elles prêtent aux pauvres. Vous comprenez, " le rêve américain, tout le monde propriétaire de sa maison… "(télérama.fr). Ces propos, tenus en octobre 2008, il nous les a resservis mot pour mot hier soir...lâchent pas le morceau facilement les ultra-libéraux! " Eh oui ! Ça s’appelle le fléau du bien. "

La crise expliquée à ceux qui la subissent dans leur chair: vous en faites pas, si les emplois disparaissent en laissant des familles dans la misère, c'est pour votre bonheur de plus tard...et je vous assène ça du haut de mes fonctions de "gestionnaire de fonds d'investissement".
Fermez le ban!

Xavier Mathieu regrette de ne pas avoir disposé de 40 Kg d'explosif chez les Conti...décidément, c'est bien l'année de la castagne qui commence!

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