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HUMEUR...
28 février 2013

Réforme


"Changement
de caractère profond, radical apporté à quelque chose, en particulier à une institution, et visant à améliorer son fonctionnement" (Larousse)

indexVu comme ça, effectivement, la réforme n'est pas nécessairement orientée vers le mieux être des personnes mais vise à améliorer le fonctionnement d'une institution. Par exemple: les retraites!

Amis et camarades retraités, ne vous faites aucune illusion. La 4ème réforme des retraites initiée par le gouvernement, pas plus que les 3 précédentes, ne vous concerne directement. Vous êtes dans la boîte, la réforme consiste à entretenir la boîte, pas son contenu. Bon, mais ça vous l'aviez déjà compris depuis la réforme Fillon.
Bien la peine de prendre de grands airs mystérieux: "Le vaste chantier des retraites entre ce mercredi 27 février dans une nouvelle phase avec l'installation par le premier ministre d'une commission, qui devrait disposer de deux à trois mois pour élaborer des pistes de réforme" (Médiapart). Il s'agira pour la dite commission de savoir s'il faut opter pour:

1. Une augmentation des cotisations (1)
2. Une augmentation de la durée des cotisations
3. Un âge de départ à la retraite encore plus tardif
4. Une diminution des pensions
5. Les 4 dispositions à la fois!

(1) Remarquez qu'on dit "cotisations" du point de vue des salariés et "charges" du côté patronal...

J'opterais pour la solution 5 tout en accordant une priorité à la solution 4 qui permet de rentrer de l'argent plus rapidement que les 3 précédentes.
Donc, on baisse le montant des pensions: à ces âges là, les "inactifs" qu'on paie à rien foutre ont des besoins restreints. Et pour qui perçoit déjà des clopinettes, ça ne changera pas fondamentalement grand chose, il a déjà l'entrainement...
Et dans un second temps, on met en place un calendrier des autres possibilités. Un "mix" des points 1, 2, 3 et 4, rien de tel pour mettre en avant une réforme censée améliorer l'institution "caisse de retraites" destinée à offrir du bonheur, plus tard, à ces foutus vieux qu'on n'a pas encore le droit d'euthanasier!

Jusqu'à quand?
Ben ouais, on en est à la 4ème réforme. À quand la 5ème?
Parce que, c'est bien joli tout ça, mais les retraites sont financées par les "cotisations" des salariés et les "charges" patronales (remarquez l'utilisation adéquate du vocabulaire!). Or, vous l'avez sans doute remarqué, le chômage explose dans notre beau pays et, forcément, les cotisations attachées à des emplois qui n’existent plus n'existent pas elles non plus!... vous suivez là? Et les charges patronales attachées à ces mêmes emplois fantômes itou... déjà que les exonérations en tout genre permettent à nos chères "forces vives" de ne rien verser du tout aux régimes de sécurité sociale, ça ne changera pas grand chose pour les potes à Lolotte Parisot.

Alors?
Créer des emplois? C'est une idée qu'elle est bonne! Sauf que, obnubilées par des performances de "compétitivité", les grandes entreprises ne songent quà "diminuer le coût du travail", c'est à dire diminuer leur masse salariale en se débarrassant d'un maximum de salariés (2) par des délocalisations ou des investissements dans l'automatisation de leurs chaînes de fabrication.

(2) J'adore la figure de style qui consiste à dire qu'on licencie pour créer des emplois: "plan de sauvegarde de l'emploi".. de vrais poètes les communicants du MEDEF!

Pas d'alternative?
"Ben non... c'est comme ça... on ne peut rien y faire... c'est inéluctable..." Ce genre de conneries fleure bon le "no alternative"de la mère Tatcher!
Elles existent bel et bien les alternatives à une société déshumanisée où le seul objectif de tout un chacun serait d'accumuler un maximum de biens!
Il faudrait seulement virer toute cette engeance qui tient les rênes du pouvoir économique et qui gangrène le pouvoir politique afin de changer les règles du "vivre ensemble".
Je vous invite (une foi de plus) à lire "l'Humain d'abord", vision humaniste de personnes, de gens comme vous et moi, qui ne veulent plus subir la "main invisible du marché" prétexte à toutes les dérives libérales.


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