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HUMEUR...
26 septembre 2013

La porte de l'Enfer


La-Porte-du-Paradis-1980-Michael-Cimino-Festival-Lumière-2012
Il aurait pu l'appeler comme ça son film, Michael Cimino mais bon, après "Voyage au bout de l'Enfer" ça aurait fait un peu répète. Pourtant, Isabelle Huppert et Kris Kristofferson en sont bien loin de "La porte du Paradis"!

Ce mardi, Ciné 32 a projeté cette oeuvre magnifique (dans sa version originelle!) qui relate un épisode peu glorieux de la démocratie américaine naissante.
1890, tout est dit de ce qui attend la masse des êtres humains (bétail?) qui n'ont pas la chance de "naître avec une cuiller d'argent dans la bouche".
Le libéralisme sauvage commence là: de riches éleveurs, agacés par la venue de nouveaux migrants, décident tout simplement de les éliminer physiquement avec la bénédiction des autorités administratives en place. Ben tiens! Faut faire simple! les nouveaux maîtres du Nouveau Monde ont envoyé leur armée décimer les peuples Peaux-Rouges, c'est pas quelques pouilleux venus d'Europe de l'Est qui vont perturber le nouvel ordre qu'ils ont mis en place. D'ailleurs, un des protagonistes du film le souligne: "Vous avez éliminé les Indiens, vous ne pouvez pas éliminer tous les migrants!"... ben si, ils peuvent!

Je comprens pourquoi ce film n'a pas connu le succès escompté à sa sortie aux États-Unis. Surtout ne pas sortir de l'ombre ce qui peut faire tache dans la construction de la "plus belle démocratie du monde"!
Sorti de la salle de ciné, je me suis (re)jeté sur "Une histoire populaire des États-Unis", livre superbe de Howard Zinn qui a eu autant de succès au pays de l'Oncle Sam que le film de Michael Cimino. Je vous le recommande chaleureusement.

Les "formalités" par lesquelles doivent passer, de nos jours, les libéraux de tout poil pour "négocier" un genre d'équilibre social sont autant de freins à leur suprématie sur le reste du monde. Nul doute que nombre d'entre eux regrettent ce "bon vieux temps" où on ne faisait pas tant de chichi... D'ailleurs, là où les regards ne se tournent jamais, ils ne se gênent pas: Indiens d'Amérique du Sud balancés dans l'océan d'hélicoptère, marins passés par dessus bord, peuples d'Amazonie et d'Afrique génocidés à la Kalachnikov etc.

Quant à ce qui ne peut échapper à l'oeil et à l'oreille des médias, on voit bien comment les maîtres du monde savent user de fourberies pour asseoir, chaque jour davantage, leurs privilèges. Leurs relais politiques et médiatiques font bien le job y compris chez nous...

Si votre salle de cinéma préférée programme ce film oublié, n'hésitez pas, réservez votre place!


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